Pour accroître la surface habitable d'une maison, la solution de la surélévation en zinc peut être choisie. Une option qui, au lieu de dénaturer le bâti existant, lui donne un nouveau visage plus homogène et, surtout, plus moderne.
Le zinc, un "must have" pour une extension et/ou une surélévation
En toiture ou en façade, son aspect, parfois noir, lui donne des airs distingués et élégants, rendant les bâtiments qu'il recouvre plus majestueux. Il est devenu un des matériaux de bardage les plus en vue chez les architectes. Le zinc habille désormais toitures et autres façades, choisi pour sa modernité, son élégance, sa facilité de pose, d'entretien...
De plus, le gris n'est plus le seul horizon du zinc. Depuis une dizaine d'années, il se décline en différentes teintes. A l'opposé des couleurs saturées et tape à l'oeil, cette palette cherche d'abord à s'accorder à la nature du matériau, dont elle laisse transparaître la fibre naturelle. La variété des tons est savamment définie pour permettre au zinc de s'accorder à un environnement polychrome, voire de créer sa propre polychromie. Et même le noir est devenue une couleur !
Mais la grande force du zinc, c'est sa capacité à se marier avec d'autres matières, à les valoriser même, à renforcer leur nature minérale (pierre agrafée, terre cuite) ou leur aspect naturel (bois, végétaux) ou même leur dimension industrielle (verre, acier).
Par rapport à une extension en bois, l'extension en zinc ne diffère que par sa structure plutôt réalisée en piliers maçonnés ou en poutres acier, et par son aspect extérieur. Le zinc est employé comme un bardage très facile à poser qui peut être employé aussi bien en façade qu'en bac acier pour la couverture du toit. La pose des bardages en zinc se fait facilement grâce à des profils à recouvrement qui sont munis d'un volet à feuillure qui assure l'étanchéité à l'air et à l'eau.
L'avantage du zinc réside notamment dans sa légèreté, les dimensions des panneaux qui permettent un montage rapide, ainsi que leur épaisseur réduite qui permet des parois minces libérant davantage d'espace intérieur pour une emprise au sol réduite.
Sur le plan esthétique, le zinc est moderne et se décline en des profils structurés, nervurés ou lisses qu'il est possible d'obtenir dans de très nombreux coloris et qui par la suite ne réclament aucun entretien, ni peinture ni produit insecticide ou fongicide.
Economique, l'extension en zinc sur ossature métallique permet également des records en termes de réalisation (jusqu'à 30 % de gain de temps par rapport à une construction traditionnelle). Enfin la toiture en zinc ou en bac acier d'une extension en zinc est parfaitement compatible avec la pose de panneaux et notamment les panneaux aérovoltaïques.
Comprendre les règles d'urbanisme
Le plan local d'urbanisme (PLU) de votre commune définit des règles à suivre. Il peut limiter l'emprise au sol, la hauteur de l'extension, son volume, l'implantation par rapport aux limites séparatives voire interdire certains coloris.
Par ailleurs, si vous habitez en secteur sauvegardé ou protégé, votre projet sera soumis à l'aval de l'Architecte des Bâtiments de France, dont la mission est de veiller à la qualité architecturale du territoire. Soumettez-lui votre projet très en amont.
Dans les communes non couvertes par un document d'urbanisme, le droit des sols est régi par défaut par le Règlement National d'Urbanisme. En dehors des espaces urbanisés de ces communes, la constructibilité est limité (les extensions doivent absolument être attenantes). Renseignez-vous auprès de votre commune.
Connaître les bases de la règlementation thermique
La RT des bâtiments envisage le cas des extensions ("partie nouvelle d'un bâtiment existant").
Pour les extensions de petite taille (moins de 150 m2 et moins de 30% de surface SHONRT créée) une réglementation thermique "allégée" s'applique, beaucoup moins contraignante que pour les bâtiments neufs et exempte d'étude thermique.
Rappelons que la SHONRT est la somme des surfaces de planchers de chaque niveau, après déduction des surfaces non chauffées (comme le garage, un sous-sol ou des combles non aménagés, une véranda non chauffée).
Pour les extensions de grande taille (≥150 m2 ou ≥30% de SHONRT créée), il faudra se conformer aux exigences de la RT 2012, c'est-à-dire atteindre un niveau de performance fixé par les textes, en matière d'isolation et de production énergétique.
Certes, c'est une sacrée contrainte, notamment parce qu'il faudra passer par une phase d'étude thermique. Mais vous gagnerez une maison ultra-performante, très peu consommatrice d'énergie et peu émettrice de gaz à effet de serre (GES).