Aménager les combles est une solution idéale pour gagner de l’espace. Mais mettre ce projet en œuvre peut être plus compliqué qu’il n’y paraît. Certains critères déterminent la faisabilité ou non des travaux.

1. Quels types de combles sont aménageables ?

Un manque de hauteur sous faîtage est rédhibitoire. À moins de 1,80 m, vous ne pouvez aménager que des rangements sauf si vous envisagez un décaissement (baisse du plancher) ou une surélévation du toit. En revanche, tant que vous pouvez vous tenir debout, tous les espoirs sont permis. Si c'est une charpente traditionnelle (pannes et chevrons), commencez par la traiter et la consolider. Si vous disposez d'une charpente plus récente à fermettes préfabriquées, il vous faudra certainement la modifier pour en limiter l'encombrement. À n'entreprendre qu'après l'avis d'un professionnel. 

2. La loi

Une déclaration préalable de travaux à la mairie de votre commune est demandée pour la simple pose d'une fenêtre de toit. Toutefois, si vous êtes dans une zone classée, l'agrément des monuments historiques peut s'avérer nécessaire. Un permis de construire est exigé si vous créez une surface habitable (1,80 m de hauteur au moins) supérieure à 40 m2. N'oubliez pas qu'en augmentant la surface habitable, vous augmentez aussi le montant de vos impôts locaux ! Cependant, l'aménagement de combles étant considéré comme une amélioration de l'habitat, le taux réduit de TVA à 5,5 % est applicable. Quant au recours à un architecte, il est obligatoire si l'aménagement porte la surface habitable de la maison à plus de 170 m2. Ainsi, pour être en règle, vous devrez faire appel à l'homme de l'art pour transformer un grenier de 5 m2 si la surface de la maison avant l'intervention était de 166 m2 ! 

3. L'isolation

Protéger les lieux contre les coups de froid et la surchauffe est indispensable. Cette isolation peut se faire par l'intérieur en évitant les ponts thermiques et en respectant la ventilation naturelle de la charpente. Mais également par l'extérieur. Pour des raisons budgétaires, cette dernière méthode n'est à envisager que lorsque la réfection totale de la toiture s'impose. 

4. Le chauffage

L'extension du réseau de chauffage central est possible. Elle engendre néanmoins de gros travaux, sans parler du risque que la chaudière devienne sous dimensionnée. Moins cher à l'installation, l'usage de convecteurs électriques est une solution tout à fait viable, surtout si l'endroit est convenablement isolé. 

5. Fenêtre de toit ou lucarne

Tout dépend du style de la maison. Les fenêtres de toit se posent sur des pentes de toit comprises entre 15 et 90° et apportent davantage de lumière. Des vitrages traités ou teintés ou encore des stores occultants permettent de faire barrière à la chaleur estivale. Un conseil : d'un point de vue esthétique, préférez plusieurs fenêtres de taille moyenne à une seule de grande dimension. Quant aux lucarnes, elles ont un certain cachet sur une façade ancienne. Ce sont de vraies fenêtres offrant une vue verticale, plus confortable pour profiter du paysage. Mais elles nécessitent aussi de plus gros travaux et sont donc plus chères. 

6. L'accès : un aspect à ne pas négliger

Avant travaux, l'accès aux combles se fait souvent par une simple trappe. Pensez votre nouvel accès en fonction de l'utilisation future des combles ! Pour une grande pièce à vivre ou une chambre, l'escalier doit être assez grand, ne serait-ce que pour y monter les meubles. Il vous faudra donc percer une trémie qui diminuera d'autant la surface de la pièce. Moins encombrants, l'escalier escamotable, l'échelle de meunier ou l'escalier hélicoïdal ne permettent pas le passage de gros meubles. Ils sont à privilégier si les combles ne sont pas fréquemment utilisés.