Le plafond est la partie d’une pièce qui pose souvent le plus de problèmes de peinture : il est difficile à atteindre, pas commode à peindre, souvent dégradé par des fissures et des tâches qui semblent compromettre le résultat futur.

Avant de s’attaquer au plafond, il faut donc l’examiner, bien le préparer, et envisager toutes les solutions alternatives à la peinture, s’il est très abîmé.

On peut trouver des structures de plafond très variées. Elles expliquent les dégradations et influent sur la façon de le remettre en état.

  1. Les plafonds en enduit

L’âge de la construction est un élément majeur :

  • les maisons anciennes ont généralement un plafond en plâtre enduit sur un lattis de bois cloué aux solives et aux poutres ;
  • les maisons récentes ont des plafonds de différentes natures :
  • - dalles de béton d’une seule pièce ;
  • - hourdis (sortes de gros blocs entre des poutrelles métalliques) en brique ou en béton ;
  • - plaques de plâtre vissées sur des solives ou des fourrures en métal.

Les problèmes de fissures concernent principalement les plafonds anciens en plâtre.

Plusieurs causes sont à l’origine des fissures :

  • les mouvements de la maçonnerie et de la construction en général ;
  • les variations dimensionnelles de l’enduit et de la peinture elle-même ;
  • les fuites d’eau ou infiltrations au niveau supérieur.

L’origine des tâches doit être traitée avant de commencer la rénovation. Dans la pratique, on ne peut vraiment agir que sur les fuites et infiltrations d’eau, qui doivent impérativement être résorbées.

2) Les plafonds à poutres

Toutes les maisons anciennes et notamment les maisons rurales ont des plafonds à poutres et solives, souvent “habillées” au siècle dernier. La structure d’origine peut donc toujours être retrouvée après décapage de l’enduit et dépose des lattes ; mais attention : ils sont rarement récupérables car les poutres ne sont pas forcément belles et les solives sont toujours très abîmées par les pointes clouées pour tenir le lattis !

Lorsque les poutres et les solives sont restées apparentes d’origine, elles sont presque toujours peintes ou très salies par le noir de fumée ; l’espace entre les solives est généralement fissuré lorsqu’il est enduit ou très sale. Ces plafonds méritent souvent d’être remis en valeur, au prix d’un bon décapage, parfois d’un ponçage, d’une teinture, voire d’une peinture, notamment entre les solives.

3) Préparer un plafond avant de le repeindre

Commencez par identifier la peinture de votre plafond. Frottez-le avec une éponge humide :

  • si l’éponge blanchit, c’est que le plafond est en badigeon ;
  • si elle ne blanchit pas, s’agissant d’un plafond peint il y a plus d’une dizaine d’années, c’est que l’on se trouve en présence d’une peinture à l’huile ou glycérophtalique.

Si le plafond a été badigeonné :

  • éliminez entièrement le badigeon avec une éponge ;
  • appliquez une sous-couche spéciale pour le plâtre.

Si le plafond a été peint avec une autre peinture :

  •  lessivez toute la surface ;
  •  laissez bien sécher, avant de repeindre.

Les fissures, les écaillures et les cloques doivent impérativement être traitées, de la même façon que celles des murs. Sauf à utiliser une peinture plastique spéciale, toute fissure, si mince soit-elle, réapparaîtra tôt ou tard (même si elle semble mas­quée par une nouvelle couche de peinture).

Un plafond écaillé doit d’abord être brossé pour faire tomber tout ce qui ne tient pas. Les plafonds au badigeon sont souvent très écaillés.

Dans le cas où le plafond a été badigeonné, il faut entièrement diluer le badigeon à l’éponge et à l’eau.

Les fissures doivent être élargies au grattoir triangulaire, en queue-d’aronde (fond plus large que l’ouverture), rebouchées avec un mastic approprié, lissé au couteau de peintre et poncé. Si la fissure est importante, noyez un calicot dans l’enduit.

  1. Repeindre un plafond

De nombreux fabricants proposent aujourd’hui des peintures à haut pouvoir couvrant et opacifiant qui permettent de peindre un plafond rapidement, en une seule couche ou en deux maximum.

Le choix de la peinture dépend de l’aspect souhaité et de l’utilisation de la pièce :

  • dans une cuisine, une salle d’eau (salle de bains, de douches, cabinet de toilette), on applique ordinairement une laque glycérophtalique de belle qualité qui présente l’avantage d’être imperméable à l’eau ; elle ne souffre donc pas de la condensation et elle peut être périodiquement lessivée sans dommage.
  • dans une pièce à vivre, un couloir, une chambre, on utilise souvent un blanc mat, vinylique ou acrylique, ordinaire ou monocouche.

Le choix du matériel dépend de la taille du plafond et, en partie, de la nature de la peinture :

  • un petit plafond se peindra facilement avec une brosse large ;
  • un grand plafond gagnera à être peint au rouleau ;
  • une laque sera appliquée à la brosse plate, au tampon laqueur, éventuellement avec un rouleau “spécial laque” (poils très courts) ;
  • une peinture mate pourra être appliquée efficacement au rouleau (poils mi-longs).

Préparez la pièce

  • protégez les meubles avec des housses ou de vieux draps si vous ne pouvez les déménager ;
  • protégez le sol avec une bâche ou de vieux journaux, solidarisés avec du ruban adhésif ;
  • peignez les angles (à la brosse, au tampon ou avec un petit rouleau), les corniches et les rosaces avant le reste du plafond.

La technique de peinture ne diffère pas fondamentalement des généralités sur le sujet.

Prenez cependant les précautions suivantes :

  • travaillez par panneaux de 1 m2 ;
  • partez toujours du mur où se trouvent la ou les fenêtres ;
  • croisez les passes, les dernières passées toujours en direction de la source de lumière ;
  • appliquez au moins deux couches (sauf pour les peintures monocouches très opacifiantes).

Alors, à l’eau ou à l’huile ?