Economie et confort thermique suppose une bonne isolation, qu'elle soit intérieure ou extérieure. Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients.
1) Faites votre choix
Si vous devez ravaler votre façade, profitez-en pour isoler par l'extérieur; vous ferez d'une pierre deux coups avec des économies à la clé. Pour une rénovation lourde comprenant le changement des fenêtres, isoler par l'extérieur permettra d'aligner les nouvelles fenêtres sur l'extérieur et donc d'améliorer les performances. De plus, elle n'empiétera pas sur la surface habitable et ne perturbera pas trop la vie de la maison : les travaux pourront s'effectuer alors que le logement est occupé.
Autre avantage : le traitement d'un grand nombre de ponts thermiques. Enfin, l'inertie du bâti sera renforcée. Appréciable notamment en période de canicule.
Des inconvénients toutefois : une isolation par l'extérieur n'est pas adaptée à tous les types de parois, par exemple celles qui sont ornées de sculptures, de frises... Et on ne peut l'appliquer sur un bâti ancien dont elle modifiera sensiblement l'aspect extérieur. Il est nécessaire de consulter les règles d'urbanisme de la commune et d'avoir de l'accord de l'architecte des Bâtiments de France. Selon les cas de figure, une isolation par l'extérieur nécessitera une déclaration préalable de travaux ou un permis de construire.
Autre détail ayant son importance : les volets battants sont peu compatibles avec une isolation par l'extérieur, à cause du porte-à-faux des gonds dont le scellement se situe derrière l'isolant. Ce problème ne se rencontre évidemment pas avec une isolation intérieure.
Autre revers de la médaille, toutes les façades doivent être traitées en même temps, ce qui n'est pas le cas avec une isolation par l'intérieur qui peut être mise en oeuvre pièce par pièce en fonction de son budget.
Sachez enfin que l'isolation par l'extérieur est plus onéreuse.
2) L'isolation par l'extérieur
Deux procédés, surtout, sont mis en oeuvre.
- Le premier utilise des enduits minces ou hydrauliques.
Il se compose d'un isolant collé sur le mur, à l'extérieur de l'habitation, que l'on recouvre d'un enduit spécifique (armé d'un tissu de fibre de verre), puis de l'enduit de finition. Posé en deux couches, l'enduit mince forme une pellicule de 3 à 5 mm d'épaisseur. Il est collé, mais si le support ne le permet pas, une fixation mécanique s'impose. Le procédé est presque similaire pour un enduit hydraulique, à la différence que l'enduit est alors projeté sur un treillis pour former une épaisseur de 15 à 20 mm.
- La seconde technique consiste à poser un bardage rapporté ou une ossature recouverte d'un parement extérieur.
L'isolant est d'abord fixé au support. Puis il reçoit le parement. Il existe aussi des solutions prémontées en usine prêtes à être fixées sur les parois. Dans les deux cas, il est important de s'assurer de l'efficacité du système de fixation-adhésion de la colle, ancrage des accroches, etc. Cette efficacité dépend des caractéristiques et de l'état du mur.
3) L'isolation par l'intérieur
C'est encore la méthode la plus souvent mise en oeuvre. Les solutions sont multiples, et c'est l'état et la nature du mur qui déterminent le procédé d'isolation à retenir.
- Les complexes de doublage sont des panneaux fixés au mur par collage ou par vissage.
Avantage ? La pose s'effectue à l'aide d'un seul produit. Mais le support doit être lisse et propre. En effet, la méthode combine un isolant et un parement en plaques de plâtre. Ce dernier peut être standard, mais également hydrofuge, haute dureté... afin de répondre à différents usages. Les isolants utilisés, eux, sont multiples : laines minérales (de verre ou de roche) ou plastiques alvéolaires (polystyrène extrudé, expansé ou poly - uréthane) et d'épaisseurs variées.
- La contre-cloison à ossature métallique : cette technique repose toujours sur le même principe, quel que soit le fabricant. L'espace laissé entre le mur et l'ossature reçoit l'isolant. La finition se fait par vissage de la plaque de plâtre sur l'ossature métallique. Un procédé idéal pour l'isolation des murs irréguliers, dont il cache les défauts de surface. Par ailleurs, les câbles et prises électriques peuvent être insérés sans détériorer l'isolation.
- La contre-cloison maçonnée : c'est une solution traditionnelle qui consiste à mettre en oeuvre un isolant contre un mur, puis à construire une contre-cloison faite, en général, de carreaux plâtre ou de briques plâtrières. Ce système permet également d'insérer, sans détériorer l'isolation, câbles et prises électriques.
4) Isoler le toit
- Par l'intérieur, on a deux solutions. La première est l'isolation sous rampants, avec parement de finition. C'est le choix idéal pour des combles que l'on souhaite aménager. La seconde, réservée aux combles perdus, consiste à souffler de la ouate de cellulose sur le plancher ou entre les solives, que vos combles soient accessibles ou non.
- Par l'extérieur, l'isolation est réalisée au moyen de panneaux porteurs, qui comprennent le support ventilé de couverture, l'isolation et, le cas échéant, le parement de sous-face. Cette technique conserve le volume habitable, assure une isolation continue et durable, préserve la charpente des variations de température et d'humidité, et garantit la ventilation. Il est impératif de faire intervenir un artisan qualifié.